Souffrez-vous
du soufre ?
Il n’y a pas de vin sans soufre ou sulfites. Le vin contient
au naturel du soufre : lors de la fermentation, la levure produit
naturellement des sulfites, autour de 10 mg/litre.
Mais la quasi-totalité des vins contiennent du soufre…
« ajouté », de l’anhydride sulfureux (ou dioxyde de soufre, SO2). Le
soufre a en effet des propriétés antiseptiques, antioxydantes et
stabilisatrices.
Au nez, le soufre une
odeur désagréable, comme du caoutchoux brûlé ou le craquement d’une allumette,
détectable même à des taux très faibles (11 mg par litre). En bouche, il laisse
un côté métallique en finale. Pour certains dégustateurs, les dioxydes de
soufre deviennent déplaisants quand le taux de soufre atteint 20 à 30 mg par
litre.
A haute dose, le soufre peut avoir des effets sur l’organisme
(allergies, aux de tête ou d’estomac) et tend à durcir le vin, à éteindre le
fruit, à désensualiser la dégustation.
Quelques vignerons, pour quelques-unes de leurs cuvées,
n’utilisent plus du tout de soufre lors de la vinification. Puisque les vins ne
sont pas protégés, les conditions de vinification doivent être irréprochables,
de même que les conditions de stockage et de conservation (pas de température
supérieure à 14°C). C’est surtout le cas pour les vins blancs puisque les
tanins du vin rouge font office d’antioxydant et protègent les vins.
Chimiquement, le soufre existe dans le vin sous deux formes
: le soufre combiné, qui s’est associé à d’autres éléments constitutifs du vin,
tels les sucres, l’alcool ou les levures et le soufre libre, qui reste disponible
sous forme de gaz dissous (c’est lui qui peut provoquer à haute dose des maux
de tête ou d’estomac). Le soufre total est la somme du soufre libre et du
soufre combiné. Or, seule la partie non combinée du SO2 est considérée comme
antiseptique ou anti-oxydante.
La norme européenne impose (pour les vins blancs secs) un
taux inférieur à 210 mg/L ; le cahier des charges de la biodynamie Demeter
fixe le taux à moins de 90 mg/L. Si le soufre total dépasse 10 mg/L, la mention
« contient des sulfites » doit figurer sur l’étiquette.
Il est admis en œnologie qu'une dose de 15 mg/L de SO2 libre
est efficace pour « protéger » le vin et que la partie du SO2 combinée ne doive
pas dépasser le double de la partie libre. Ce qui donnerait 30 mg/L de SO2
combiné, soit 45 mg/L de SO2 total.
Où sommes-nous ?
Kir,
c’est de l’eau
Le lac Kir est un lac artificiel, créé en 1964, qui porte le
nom de son créateur, le chanoine Félix Kir, populaire maire de Dijon et député
de la Côte-d'Or Félix (1876-1968).
On sait que celui-ci est aussi le parrain de
l’apéritif vin blanc (cépage aligoté) - cassis qui prit son nom. La marque « Kir »
appartient à la maison Lejay-Lagoute (Champagne Henriot).
Où sommes-nous ?
Solutions du Jour 31
Les
fiches de la bibliothèque vineuse ont été mélangées. Qui a écrit quoi ?
Œnologie,
ou Discours sur la meilleure méthode de faire les vins et de cultiver la vigne
(1770) – Edme Bequillet (agronome et historien dijonnais)
Théâtre
d’Agriculture (1600) - Olivier de Serres
Culture
de la Vigne et vinification (1860) – Jules Guyot
Ampelographia
(1661) - Philipp Jacob Sachs
De
Agricultura (50)- Columelle
De la
culture des vignes, de la vinification et des vins dans le Médoc (1855) -
Armand d’Armailhac
Géoponiques
(VIème siècle) – Constantin Porphyrogénèse
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire